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Pourquoi la Suisse crypto attire investisseurs et innovateurs?

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La Suisse a toujours attiré les investissements immobiliers, cependant aujourd’hui elle attire aussi la crypto. Certains la nomment déjà « Crypto Nation ». Le canton de Zug incarne ce statut. Il héberge 512 entreprises crypto sur les 1 290 en Suisse et Liechtenstein. Parmi elles : Ethereum, Cardano, Polkadot. Leur valorisation cumulée : environ 383 milliards de dollars en 2024 .

Adoption et infrastructure crypto en Suisse

La Suisse crée un écosystème favorable. Elle définit les cryptos comme classe d’actifs, pas comme titres financiers. Elle taxe leur valeur au titre de l’impôt sur la fortune, mais pas les plus-values privées. Les cantons appliquent des taux de 0,3 % à 1 % sur la richesse crypto excédant 100 000 CHF environ.

Environ 11 % de la population suisse, soit près de 1,6 million de personnes, possèdent du bitcoin en 2025. Le pays n’affiche pas les taux les plus élevés d’Europe, mais il présente une adoption robuste et stable.

En Europe, la Suisse atteint un taux de 20 % de pénétration crypto parmi les particuliers

La ville de Lugano expérimente le paiement en crypto : Bitcoin, Tether (USDT) et son propre token LVGA servent de moyens de paiement, y compris pour les taxes municipales. Le canton de Zug accepte les paiements en crypto pour les impôts jusqu’à 100 000 CHF, convertis immédiatement en francs suisses.

Régulation claire et ambitieuse

La Suisse collabore avec 74 pays pour l’échange automatique d’informations sur les crypto-monnaies. Cette initiative entre en vigueur le 1er janvier 2026, avec premiers échanges de données en 2027. Elle suit le standard CARF de l’OCDE pour la transparence fiscale mondiale.

La FINMA, régulateur suisse, exige une identification stricte des VASP (crypto-services). Elle impose l’application de la Travel Rule dès 2019, avec des exigences plus strictes que le FATF.

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En mars 2025, la FINMA a autorisé BX Digital, filiale suisse de la bourse de Stuttgart, à exploiter un système de trading basé sur Ethereum. Cette plateforme permettra la négociation et le règlement d’actifs tokenisés : actions, obligations ou fonds, en interaction directe avec la Banque nationale suisse.

Acteurs clés et écosystème

Bitcoin Suisse, fondé en 2013 à Zug, emploie plus de 250 personnes, gère des actifs crypto d’environ 5 milliards CHF, et propose staking, custody et services de crédit garanti à ses clients institutionnels.

Tangem AG, également basé à Zug, développe des portefeuilles hardware innovants. Le Tangem Wallet supporte plus de 14 000 actifs sur 85 blockchains, fonctionnant sans batterie, avec la technologie NFC et puce sécurisée certifiée EAL 6+.

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L’association Crypto Valley regroupe les entreprises, startups, incubateurs et organisations dédiées à la blockchain. Elle sert de cœur névralgique pour l’innovation et l’entrepreneuriat en Europe.

Opportunités pour l’investisseur

  • Taxes avantageuses

Les plus-values privées ne sont pas taxées. La seule obligation fiscale est la fortune crypto au 31 décembre (taxes cantonales). Les revenus de staking, mining, airdrops, salaires crypto sont imposés comme revenu selon la fiscalité cantonale respective (entre 0,3 % et 1 %).

  • Environnement pro-innovation

La mise en place de BX Digital montre l’orientation vers les actifs tokenisés accessibles aux institutions. L’infrastructure blockchain s’intègre désormais aux mécanismes bancaires classiques.

  • Transparence et compliance

La Suisse offre une régulation claire, stable et progressive. Elle suit de près les standards européens comme MiCA : ce règlement est déjà applicable depuis décembre 2024 en UE. Les VASP doivent se conformer aux règles d’AML, KYC, Travel Rule, DORA, etc.

Prochaine étape : l’adoption du Crypto‑Asset Reporting Framework (CARF) dès 2026, devenu loi suisse début 2025, avec échanges internationaux en 2027.

Risques et défis

La Banque nationale suisse (SNB) adopte une posture de prudence face aux cryptomonnaies. Bien que la Suisse promeuve un cadre réglementaire ouvert et accueillant pour les acteurs du secteur privé, l’autorité monétaire du pays reste farouchement conservatrice dans sa politique de réserves.

Volatilité et scepticisme

En avril 2025, une initiative citoyenne lancée par un collectif d’entrepreneurs crypto et de jeunes investisseurs suisses a appelé la SNB à diversifier ses actifs en intégrant du bitcoin à hauteur de 1 à 2 % dans ses réserves de change, qui s’élèvent à environ 750 milliards de francs suisses. L’argument : se prémunir contre les risques inflationnistes du dollar, renforcer l’indépendance stratégique de la Suisse et adopter une position pionnière en tant que nation financière visionnaire.

Mais le Conseil de direction de la SNB a rejeté cette proposition. Son président, Thomas Jordan, a réaffirmé que le bitcoin n’offre pas les caractéristiques requises pour un actif de réserve fiable.

Une opposition symbolique mais révélatrice

Même si cette proposition citoyenne a peu de chances d’aboutir à court terme, elle illustre une fracture croissante entre une population jeune, favorable aux technologies décentralisées, et des institutions ancrées dans une culture de stabilité. Ce clivage pourrait nourrir de futurs débats sur le rôle de la monnaie, sur les critères de confiance économique et sur la modernisation des banques centrales face à la montée des actifs numériques souverains ou non.

La crypto comme innovation privée Suisse, pas comme socle monétaire national.

Le cas suisse s’inscrit dans une tendance mondiale. En 2024, le Salvador a converti une partie de ses réserves en bitcoin. Le Kazakhstan, la Russie et l’Iran envisagent des mécanismes similaires, souvent motivés par des sanctions internationales ou un désir de dédollarisation. La Suisse, quant à elle, mise sur l’intégration technologique du secteur privé sans pour autant se détourner de sa politique monétaire ultra-prudente.

Coûts de conformité

L’entrée en vigueur du CARF engendre des coûts élevés pour les fournisseurs de services crypto : collecte de données, reporting, mise à jour des systèmes.

Écosystèmes concurrentiels

La Suisse doit maintenir son avantage face à Singapour ou le Royaume‑Uni, qui attirent également les entreprises crypto via régulations attractives et visibilité internationale.

Programme crypto en Suisse, vision 2026‑2030

La Suisse ambitionne de devenir un hub mondial du Web3. Elle mise sur l’intégration des actifs numériques dans la finance : tokenisation de titres, CBDC interconnectées, smart contracts réglementés. BX Digital va jouer un rôle clé.

Les villes comme Zug et Lugano devraient élargir les paiements en crypto. Les services publics pourraient accepter les paiements crypto de manière plus automatisée. Zug pourrait augmenter le plafond d’acceptation des impôts en crypto au-delà de 100 000 CHF.

La transparence fiscale va continuer à s’élargir via CARF. Le pays pourrait ainsi renforcer sa position auprès des institutionnels cherchant un cadre stable pour gérer des portefeuilles digitaux.

Découvrez aussi: Pourquoi Monaco fascine les investisseurs du monde entier ?

Pour conclure, la Suisse a commencé comme paradis immobilier. Elle se transforme en Crypto Nation. En outre, elle combine infrastructure, régulation claire, innovation et acceptation citoyenne. Elle offre un terrain fertile pour les investisseurs étrangers en quête de stabilité, d’opportunités et de croissance numérique.

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