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Investir a l’étranger autrement, les capitaux en quête de nouveaux territoires

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Depuis quelques années, les capitaux mondiaux changent de trajectoire. Finie la concentration sur les places occidentales classiques. Une nouvelle géographie s’impose. Les pays en développement attirent désormais une part croissante des flux financiers. Et ce n’est pas un hasard.

Capitaux en mouvement, en transition ou vers le Sud

Les crises économiques répétées, les taux d’intérêt volatils et les incertitudes géopolitiques poussent les gestionnaires à chercher ailleurs. Plus loin. Là où la croissance est réelle, les besoins massifs et les marchés en construction. Afrique, Asie du Sud-Est, Amérique latine, Balkans… Ces zones longtemps considérées comme périphériques deviennent centrales dans les stratégies d’allocation.

Capitaux vers les villes intermédiaires

Les mégalopoles saturées laissent place à des villes moins visibles. Les capitales régionales ou secondaires accueillent aujourd’hui les capitaux les plus dynamiques. Pourquoi ? Parce qu’elles concentrent la démographie, les infrastructures en devenir et l’espace pour bâtir.

Prenons Kisumu au Kenya, Santa Cruz en Bolivie ou Danang au Vietnam. Ces villes affichent une croissance urbaine annuelle de 4 à 7 %. Elles investissent dans leurs routes, leurs ports, leurs hôpitaux. Elles accueillent les premières zones économiques mixtes. Le foncier y reste accessible, la concurrence faible et les administrations prêtes à coopérer.

Capitaux pour une agriculture d’avenir

L’agriculture change de visage. Dans les pays en développement, la demande alimentaire explose. Mais il ne s’agit plus de dupliquer les modèles intensifs occidentaux. Les capitaux se tournent vers une agriculture intelligente. Connectée. Résiliente.

Les startups locales créent des outils de météo prédictive, de surveillance des sols, de financement décentralisé. Au Nigeria, Hello Tractor connecte les agriculteurs aux tracteurs disponibles via smartphone. En Inde, DeHaat regroupe 1 million de petits producteurs sur une même plateforme d’approvisionnement. Les fonds spécialisés, souvent à impact, financent cette révolution agricole numérique.

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L’énergie décentralisée en quête d’investisseurs

Dans de nombreuses zones rurales, le réseau électrique est absent ou instable. Mais les capitaux ne fuient pas ce vide. Ils s’y engouffrent. Des systèmes solaires individuels, des mini-réseaux hybrides ou des centrales biomasse apparaissent.

Bboxx, Zola Electric ou Sun King vendent déjà des millions de kits à paiement mobile. Le retour sur investissement repose sur la régularité des micro-paiements, la baisse des coûts des batteries, et l’effet de masse. Ces modèles séduisent les fonds de dette climatique, les banques de développement, et les acteurs du secteur privé en quête de diversification.

Capitaux vers les technologies d’inclusion

La révolution numérique contourne les anciens circuits. Pas de banque ? Le mobile suffit. Pas d’agence ? Une appli fait le travail. Les pays en développement innovent en contexte de rareté. Et ces solutions intéressent les capitaux étrangers.

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Wave, M-Pesa, Paystack ou Maya proposent des services bancaires simples, accessibles, mobiles. Derrière eux, on retrouve des fonds comme Tiger Global, Y Combinator ou Partech. Ces capitaux parient sur la stabilité des usages, l’extension rapide des réseaux 4G/5G, et la jeunesse des populations locales.

Capitaux pour la santé distribuée

La pandémie a fait exploser la demande en solutions de santé alternatives. Là encore, les pays en développement n’ont pas attendu l’Occident. Ils ont déployé des plateformes de téléconsultation, des livraisons médicales par drone, des kits diagnostiques à bas coût.

Zipline, HealthQik, 54Gene, mPharma… Ces acteurs se développent grâce à des capitaux internationaux, souvent issus de fonds spécialisés en Healthtech ou ESG. Le modèle est clair : rendre accessibles des services essentiels, à coût maîtrisé, à grande échelle. Une promesse d’impact et de rendement.

Le logement accessible

Plus de 300 millions de personnes vivent aujourd’hui dans des logements informels en Afrique et en Asie. Ce déficit gigantesque attire les capitaux. Mais pas pour du luxe. Pour du logement social ou abordable.

Les promoteurs utilisent la préfabrication, les matériaux biosourcés, le co-financement. Les États allègent la fiscalité, cèdent des terrains, garantissent les prêts. Les capitaux viennent du public, du privé, du philanthropique. C’est un chantier immense, mais rentable à long terme, notamment via des véhicules de type REIT ou blended finance.

Boom des monnaies nouvelles

La défiance envers les devises locales pousse certaines économies à innover. Des projets de monnaies numériques de banque centrale (CBDC) naissent au Ghana, au Nigeria ou aux Caraïbes. D’autres misent sur les stablecoins pour les transferts internationaux.

Des plateformes comme Yellow Card, Kotani Pay ou Fonbnk développent des solutions d’échange, de crédit ou de paiement interrégional. Les capitaux crypto s’y intéressent fortement. Non pas pour la spéculation, mais pour construire l’infrastructure monétaire de demain.

Investir dans l’éducation accélérée

La jeunesse massive des pays du Sud représente un défi. Et une opportunité. Les structures traditionnelles ne suffisent plus. Les capitaux financent des solutions d’éducation rapide, ciblée, professionnelle.

ALX Africa, Holberton School ou Edukasyon.ph proposent des formations en ligne, financées par les employeurs ou via des mécanismes de remboursement différé. Ces modèles séduisent les entreprises locales et internationales, car ils comblent le déficit de compétences numériques et techniques à grande vitesse.

Les zones franches réinventées

Plusieurs gouvernements restructurent leurs zones économiques spéciales. Moins de fiscalité opaque, plus d’innovation. Kigali, Accra, Le Caire, Manille lancent des technopôles, des centres d’incubation industrielle verte, des hubs de services partagés.

Les capitaux y trouvent des avantages tangibles : stabilité juridique, accès régional, infrastructures modernes. De nombreuses entreprises européennes ou asiatiques y délocalisent déjà leur production ou leur support technique. Ce n’est plus de l’externalisation low-cost, mais une stratégie de co-développement.

Miser ses capitaux vers un futur construit ensemble

Les pays en développement ne sont plus des terrains d’aventure hasardeux. Ce sont des espaces de transformation, de construction, de projection. Les capitaux qui s’y dirigent aujourd’hui sont plus lucides, plus stratégiques, plus diversifiés.

Voir aussi: Comprendre les différents types de marchés pour investir à l’international

Les investisseurs ne cherchent plus seulement le rendement rapide. Ils parient sur des cycles longs, sur la montée en puissance des classes moyennes, sur la modernisation des structures locales. Surtout, ils s’inscrivent dans un échange — entre innovation frugale et ingénierie financière, entre besoins réels et réponses ciblées.

L’avenir des capitaux se joue peut-être là où se joue aussi l’avenir du monde : dans ces régions en mouvement, pleines de défis mais riches d’initiatives. Là où chaque dollar investi construit, relie, transforme.

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